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    Les domestiques canadiens, ces oublié(e)s de l’histoire de la Nouvelle-France

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    Cet article dresse le portrait des domestiques natifs du Canada sous le régime français qui, dès les années 1670, commencent à remplacer les engagés immigrants. Il étudie leurs origines sociales, essaie de comprendre les causes de leur embauche et distingue les différentes catégories d’employeurs. Il nous met en présence de jeunes mineur(e)s placé(e)s en service par leurs parents chez l’habitant en échange de leur nourriture et de leur entretien. Hormis leur salaire et la durée de leur service, cette main-d’œuvre bon marché a sensiblement les mêmes devoirs et obligations que les domestiques adultes locaux ou immigrants.This article presents a picture of domestic servants born in Canada under the French regime, who began to replace indentured immigrants in the 1670s. It traces their social origins, and tries to understand their reasons for entering service, while also distinguishing the different categories of employers. It brings into focus a domestic workforce composed of children and young people of modest social origins, who worked mainly in the homes of habitants in exchange for food and maintenance. Apart from their salary and the length of their service, this cheap source of labour differed little from local adult domestic servants or immigrants in terms of their duties and obligations

    La domesticité dans la colonie laurentienne au XVIIe siècle et au début du XVIIIe siècle (1640-1710)

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    Cette thèse porte sur les domestiques au Canada entre 1640 et 1710. Recrutée en France ou dans la colonie, cette main-d'oeuvre, principalement masculine, est au service des paysans propriétaires et des communautés religieuses. Ses fonctions sont donc surtout liées à l'agriculture : défrichements, culture des terres, soin du bétail. Mais cela n'exclut pas des tâches comme le soin des malades et l'entretien ménager pour les communautés religieuses et les employeurs urbains plus fortunés. Au fil des ans, la composition du groupe se modifie : les domestiques sont de plus en plus d'origine canadienne et de plus en plus jeunes. Cette évolution est certes à rapprocher de la baisse du mouvement migratoire vers la colonie qui était en grande partie formé de domestiques. En plus d'analyser les modalités d'embauché, la thèse aborde la question des relations entre les maîtres et les domestiques et tente de cerner le devenir social du groupe dans la colonie. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Domestique, Domesticité, Serviteur, Servante, Engagé, Main-d'œuvre, Nouvelle-France, Canada, Maître, Employeur, Salaire, Immigration, XVIIe siècle

    « Faire une bonne et fidèle servante » au Canada sous le régime français

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    Que nous apprennent les recensements nominatifs et les contrats d’engagement de la colonie à propos des servantes au Canada sous le régime français? Le présent article brosse le portrait de cette catégorie de domestiques, analyse leurs conditions d’embauche, examine leur milieu de travail et leur situation au terme de leur service. Il nous met en présence d’une domesticité locale, juvénile, voire enfantine, oeuvrant surtout en milieu urbain au service de privilégiés. Manifestation tangible d’une société hiérarchisée, ces servantes sont majoritairement des jeunes filles célibataires aux origines modestes. Placées chez un maître par leurs parents,généralement pour de courtes périodes, et en échange, parfois, d’un salaire,elles sont affectées principalement aux tâches ménagères. Le service domestique constitue ainsi pour elles une période de transition ou d’apprentissage avant le mariage qui, toutefois, intervient souvent bien après la fin de leur contrat. Leurs obligations et devoirs se distinguent peu de ceux des apprentis et des domestiques en général. Finalement, la domesticité féminine relève aussi bien de la location d’une main-d’oeuvre bon marché que de l’exercice d’une « charité » toute relative, mais au moins temporaire.What do colonial nominal censuses and employment contracts for female servants in Canada during the French regime teach us? The article provides a portrait of this category of domestics, analyzes their employment conditions, and examinestheir workplace and their situation at the end of their contract. It uncovers a body of local domestics composed of youth or even children working mainly for the privileged in urban areas. A tangible sign of a hierarchical society, most of these servants were young, single girls from humble origins. The girls, placed by their parents with a master, usually for short periods of time, sometimes in exchange for wages, were primarily assigned to household chores. Domestic service thus consisted of a transition or learning period before marriage, which nevertheless often took place after the end of a contract. Their obligations and duties were very similar to those of apprentices and domestics in general. Finally, women’s domesticity reveals as much about access to cheap labour as it does about the practice of a “charity”, that was, at least, temporary.Que nous apprennent les recensements nominatifs et les contrats d’engagement de la colonie à propos des servantes au Canada sous le régime français? Le présent article brosse le portrait de cette catégorie de domestiques, analyse leurs conditions d’embauche, examine leur milieu de travail et leur situation au terme de leur service. Il nous met en présence d’une domesticité locale, juvénile, voire enfantine, oeuvrant surtout en milieu urbain au service de privilégiés. Manifestation tangible d’une société hiérarchisée, ces servantes sont majoritairement des jeunes filles célibataires aux origines modestes. Placées chez un maître par leurs parents,généralement pour de courtes périodes, et en échange, parfois, d’un salaire,elles sont affectées principalement aux tâches ménagères. Le service domestique constitue ainsi pour elles une période de transition ou d’apprentissage avant le mariage qui, toutefois, intervient souvent bien après la fin de leur contrat. Leurs obligations et devoirs se distinguent peu de ceux des apprentis et des domestiques en général. Finalement, la domesticité féminine relève aussi bien de la location d’une main-d’oeuvre bon marché que de l’exercice d’une « charité » toute relative,mais au moins temporaire.What do colonial nominal censuses and employment contracts for female servants in Canada during the French regime teach us? The article provides a portrait of this category of domestics, analyzes their employment conditions, and examines their workplace and their situation at the end of their contract. It uncovers a body of local domestics composed of youth or even children working mainly for the privileged in urban areas. A tangible sign of a hierarchical society, most of these servants were young, single girls from humble origins. The girls, placed by their parents with a master, usually for short periods of time, sometimes in exchange for wages, were primarily assigned to household chores. Domestic service thus consisted of a transition or learning period before marriage, which nevertheless often took place after the end of a contract. Their obligations and duties were very similar to those of apprentices and domestics in general. Finally, women’s domesticity reveals as much about access to cheap labour as it does about the practice of a “charity”, that was, at least, temporary

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